Scripta n° 3860

Numéro Scripta3860
Auteur(s)Robert l’Uissier, Gisors (bailli)
Bénéficiaire(s)Geoffroy du Temple [clerc]
Genre d'actecharte
Authenticiténon suspect
Datation1278, 26 septembre
Action juridiqueautre
Langue du texte ancien français

Analyse

Robert l’Uissier, bailli de Gisors, fait savoir que Typhaine, fille d’Hue Corneprise, femme de l’écuyer Jean de Gres de Rovres, a vendu avec l’accord de son mari la rente annuelle de 30 sous tournois de la prévôté de Gisors au maître Geoffroi du Temple, clerc du roi, et à ses héritiers, pour 12 livres parisis.

Tableau de la tradition

Éditions principales

a. Delisle Léopold, Cartulaire normand de Philippe-Auguste, Louis VIII, Saint-Louis et Philippe le Hardi, Caen, Hardel (MSAN ; 16, 2e série, 6, p. 160-390), 1852, n° 928, p. 230-231..

Texte établi d’après a

A touz ceus qui ces lettres verront, Robert l’Uissier, bailli de Gisorz, salut. Nous fesons assavoir que, comme nobles homs Alfons, jadis cuens de Poitiers et de Tholouse, eut commandé à departir et à assener par ses executeurs une certeinne somme de deniers de rente à ses sergenz et à ceus qui ont esté en son servise et à leur hoirs, si comme il est plainnement contenuz ou testament de celui conte, et li devant dit executeur, de tant comme à eus apartient, aient départi et assené de la dite somme d’argent trente souz de tornois de rente chascun an à Hue dist Corneprise, jadis serjant dou dit conte et à ses hoirs, et nostre très-chier sires mesires Philippes, par la grace de Deu, roys de France, qui desirre et veut acomplir l’ordenance et la derreinne volenté du devant dit conte son oncle, ait ordené et commandé que quicunque dès ore en avant sera prevost de Gisorz les devant diz trente sous tornois de rente rende et poie sanz delai, chascun an, au terme de l’Acension, audevant dit Hue Corneprise et à ses hoirs et à ceus qui cause auront de lui, Thyfainne, fille jadis et seul hoir do dit Hue Corneprise, et fame Jehan des Gres, escuier, de Rovres emprès Anet, par devant nous en droit establi, de la volenté et de l’assentement de celui Jehan son mari à ce fere present, requenurent eus avoir vendu, et en non de pure vente quitté et ostroié perpetuelment dès ores en avant les trente souz de tornois de rente desus diz, pris tous les anz sus la dite prevosté de Gisorz au terme de l’Acension, à mestre Gefroi do Temple, clerc le roi, et à ses hoirs et à ceus qui cause auront de lui, pour douze livres de parisis, que ceus Thyfaigne et Jehan son mari desus nommez ont euz et receus dou dit mestre Gefroi ou de son commandement en deniers contanz, et s’en tendrent à paiez par devant nous, et ont renoncié à l’excepcion des devant diz deniers non euz, non receus, non contez et non bailliez, et mestent et transportent dès orendroit li devant dit Thifaigne et Jehan son mari en celui mestre Gefroi, et en ses hoirs, et en ceus qui cause auront de lui, tout le droit, toute la seignorie, la propriété, la possession et toute l’action que il ont et puent avoir, qui leur afiert et puet afferir par quicunque reson que ce soit, en trente souz tornois de rente devant diz, et promistrent par devant nous par leals creanz li devant nommé Thyphaigne et Jehan son mari, que il contre la vente, l’ostroi et la quittance devant dites n’iront ne aler ne feront, par els ne par autres, par quiconque droit ou reson que ce soit, ou tans à venir, eincois les trente souz tornois de rente desus diz, pris sur la dite prévosté de Gisorz touz les anz ou dit terme de l’Acension, au devant dit mestre Gefroi, et à ses hoirs, et à ceus qui cause auront de lui, garantiront, delivreront et deffendront à leur propres couz et despens à torjours contre touz, toutes les foiz que mestiers en sera, en jugement et dehors, aus us et aus costumes de France. Et quant aus choses devant dites fermement, lealement tenir et garder et acomplir, si comme il est dit desus, li devant dit vendeeur ont obligié et sommis chascuns por le tout eus et leur hoirs, et tous leur biens et les biens de leur hoirs, moebles et non moebles, presenz et avenir, en quelque leu que il soient, à justicier à nous et à nos successeurs. On tesmong de ce, à la requeste des diz vendeeurs, nous avons mis en ces presentes lettres le seel de la baillie de Gisorz avec les seaus de ces mainmes vendeeurs. Ce fu fet lan de l’incarnation nostre Seigneur mil IIc soissante dis et oit, le lundi devant feste saint Remi ou mois de septembre.

Pour citer l'acte :

« Acte 3860 », dans SCRIPTA. Base des actes normands médiévaux, dir. Pierre Bauduin, Caen, CRAHAM-MRSH, 2010-2024. En ligne : https://mrsh.unicaen.fr/scripta/doc/sc_3860.html [consulté le 09/05/2024].

Création de la fiche

2008-08-19

Dernière mise à jour

2023-12, EMancel